lundi 24 décembre 2012




Claude Iconomou

Dès les années 90, je me suis mis à écrire. Des histoires. Pour mon plaisir. Et, ensuite, en espérant partager ce plaisir avec quelques autres.
J'ai commencé à imaginer des récits dans un cadre pour lequel j'ai depuis longtemps, une secrète prédilection. La littérature jugée longtemps marginale, voire méprisée, le roman policier, le roman d'épouvante.
Pourtant, le polar, comme le roman fantastique ont produit des chefs d'œuvre capables de rivaliser avec les fleurons de la littérature classique. "Frankenstein", "Dracula" sont désormais considérés comme des œuvres classiques, de véritables romans.
Et moi, je tiens Stephen King pour un grand romancier américain, plus qu'un simple auteur de récits d'épouvante.
Certains romans de Balzac, comme le "Père Goriot" présentent, à mon sens, tous les ingrédients du roman policier classique : des personnages mystérieux, et l'un d'eux, franchement en marge de la loi, une intrigue serrée dans un cadre de peinture sociale précise et impitoyable.
Au début du siècle dernier, Hemingway, Steinbeck, ne faisaient aucune différence entre eux et les Horace Mc Coy, Dashiell Hammett. C'était la même littérature avec des personnages carrés, éprouvés par la vie et des histoires largement inspirées par l'expérience vécue des auteurs.
Toutefois, quel que soit le niveau où on se situe, chaque auteur de polar écrit en fonction de son vécu, de sa personnalité, et des liens entre son métier et le monde de l'enquête policière.
N'étant ni un policier, ni un magistrat ni un scientifique travaillant dans le cadre de la médecine légale, je privilégie naturellement les intrigues qui mettent en scène un simple citoyen, sans lien avec ces trois métiers, un homme (ou une femme) confronté soudainement à un monde de violence qui lui était totalement étranger. La plongée brutale dans la "jungle d'asphalte".
Néanmoins, quand mon héros est un policier, comme Leonetti, je dois effectuer un lourd travail de documentation pour préserver la vraisemblance. Mais ce n'est pas là, loin s'en faut, la tâche la moins intéressante.
L'autre point, c'est le fait qu'un ancien policier, un magistrat, un scientifique amené à intervenir sur une scène de crime peuvent laisser supposer qu'ils racontent de véritables faits divers sur lesquels ils ont eu à travailler. Et revoilà l'éternel débat entre la réalité et la fiction. Pour ma part, j'ai résolu de le clore considérant que, dès le moment où le fait vécu est porté sur le papier, il devient œuvre de fiction, sinon celui qui écrit compose une chronique de journaliste. Et si cette chronique est considérée comme une œuvre littéraire, c'est que la fiction y a certainement pris sa place.
Que je le veuille ou non, je suis un littéraire. Et j'ai une certaine tendance à construire et écrire mes récits comme on compose un roman classique. Et, d'une manière naturelle, je suis porté à m'écarter des oripeaux et de la phraséologie convenue du polar traditionnel voire actuel. Mes romans s'inscrivent, modestement, dans le cadre des romans dits régionaux, mais pas seulement. Car je suis porté, par mes origines, à aller au delà des limites varoises. Je m'efforce, par ailleurs, de construire une certaine  originalité, à travers le choix des sujets et la manière de construire une intrigue.
 

http://www.plumesdazur.fr/catalogue-auteurs/claude-iconomou.html