dimanche 16 juin 2013

Mes voyages, mes récits

Les voyages que je fais en Europe me permettent de ramener des images autour desquelles je construis mes récits, romans, nouvelles et contes, polars...
La Grèce, bien sûr, mais aussi l'Italie, l'Espagne, les pays scandinaves, l'Allemagne, la Tchéquie, la Hollande...
Je pars avec l'idée d'une histoire qui va prendre forme devant les paysages, les villages et les villes.
Parfois, aussi, c'est la découverte d'un décor nouveau qui m'impressionne et me donne l'envie d'écrire une histoire à travers laquelle je peux faire partager mon émotion au lecteur.
J'avais l'idée d'un roman avant d'aller en Sicile. Le récit de "Loin de Vigata"s'est concrétisé au cours du voyage.
C'est la découverte de la Norvège et des fjords du sud, puis des Lofoten et du Cap Nord qui m'a inspiré l'envie d'écrire une histoire. "Soleil de nuit" a été achevé au cours du 3e Voyage.
Le lecteur pourra ainsi découvrir les paysages où je fais évoluer mes personnages et, peut-être, mieux percevoir les métaphores que je m'efforce, maladroitement, de tisser.
Voir :

http://travellingodusseus.blogspot.fr/

Lors des 3 journées (7,8 & 9 juin) du Salon du Polar du Lavandou, organisé par la sympathique équipe du Lions, j'ai été invité à faire un exposé sur ma vision du roman policier.
J'ai, alors, expliqué l'importance de la musique et des images dans l'écriture de mes livres. De là, j'ai pu montrer que je créais ainsi cette atmosphère onirique qui caractérise non seulement le polar mais aussi le film policier classique. Il suffit de se souvenir des films noirs des décennies précédentes, de revenir au "Cercle rouge", au "Samouraï" et au "Deuxième souffle" de Melville, au "Chinatown" de Polansky, ou, plus proches de nous, "Usual suspects" et "Driver", avec, chaque fois, des personnages étranges dans un décor et des situations qui ne le sont pas moins.
Ce qui est paradoxal, c'est d'observer que ce qui caractérise ces scénarios, c'est la vraisemblance rigoureuse et le réalisme précis, aussi bien dans la peinture des personnages que dans la construction des situations, alors que pour ces mêmes œuvres nous pouvons parler de glissement vers l'onirisme.
Prenons le film de Polansky. Une remarquable reconstitution historique, des personnages à la psychologie fouillée, et comme un leit-motiv, cette obsession de Chinatown, quartier des secrets, du mystère et décor froid, indifférent où se joue la fatalité.
Le héros ou l'héroïne, fonctionne alors, dans le livre ou sur l'écran, comme un personnage de contes de fée, franchissant des obstacles, déjouant des pièges dangereux ou s'efforçant de le faire, pour survivre. Mais se trouvant immanquablement métamorphosé ou profondément marqué par les épreuves.
Je reviendrai sur cette idée dans un autre article.