jeudi 18 juin 2015

Réalité et fiction

"Comme beaucoup d'écrivains, j'écris pour rendre le monde plus compréhensible, d'une certaine manière. De ce point de vue, la fiction est parfois supérieure au réalisme documentaire."
Cette formule d'Henning Mankell, je l'ai adoptée depuis longtemps.
J'écris souvent dans mes dédicaces : 
"Pourquoi opposer la réalité et la fiction puisque chacune se nourrit de l'autre ?"
Ce débat est toujours ouvert. Coller à la réalité, c'est faire un travail de journaliste ou reproduire celui d'un Truman Capote. C'est aussi se priver de la souplesse, de la fluidité de la fiction, de cette possibilité qu'elle nous offre d'aborder un sujet, une histoire imaginée, tout en laissant le lecteur en distinguer un autre en filigrane. Une intrigue policière, nourrie de rebondissements et, en arrière-plan, une réflexion sur l'évolution des groupes gauchistes des années 70 à nos jours, ou bien les répercussion de la lutte entre Catholiques et Loyalistes en Irlande du Nord. En fait, l'évolution de l'Europe et du monde autour de nous.
C'est ce à quoi j'invite le lecteur dans "Le groupe" et "Le feu et la pluie"